Chamonix protège son tissus hôtelier

02/12/2010 10:51

Chamonix (74) La station de sports d’hiver s’appuie sur son plan local d’urbanisme pour préserver et étoffer son offre hôtelière.


Depuis les années 1970, l’hôtellerie classique chamoniarde perd du terrain au sein du parc d’hébergement touristique global. De 11,5 % en 1979, sa part ne représentait plus que 7 % en 2003 (4 676 lits sur un total de 67 255, résidences secondaires incluses). Selon le premier adjoint au maire de Chamonix, Joël Didillon, “la spéculation immobilière” en est la cause principale. Dans de nombreux hôtels anciens - compte tenu des frais de rénovation ou de succession - les propriétaires ont tendance à vouloir vendre. L’offre hôtelière se vide donc au profit des résidences secondaires.

Garantir une activité hôtelière pérenne

Une étude lancée par la commune en 2009 a abouti à la conclusion, entre autres, “qu’à minima, une centaine de chambres 2 étoiles étaient nécessaires et une quarantaine de 4 ou 5 étoiles”, précise l’élu.

La création d’une zone H oblige, par exemple, le maintien - en cas de cession - d’un hôtel de plus de 20 chambres dans une trentaine de secteurs précis de la commune. L’emprise foncière décidée par la municipalité permet également de réserver des emplacements au parc hôtelier.

Par ailleurs, l’opérateur de toute nouvelle construction signera un bail de trente ans, garantissant ainsi une activité hôtelière pérenne. Le plan local d’urbanisme n’impose aucune limitation du coefficient d’occupation des sols, une mesure qui facilite fortement l’agrandissement d’un hôtel.

Article tiré de : Nathalie Truche, Journal Hôtelier https://www.lhotellerie-restauration.fr/